Ce rêve en moi qui dormait
M’a mené en silence jusqu’à toi,
Mes lèvres avaient déjà deviné
Mes doigts ont fait le choix.

Je t’écrivais déjà je t’aime
Sans même t’avoir rencontrée,
Tu existais déjà dans mes rêves
 Finalement, je t'ai trouvée.

Subitement une fleur a surgi
Sur ma terre gelée,
J'y ai vu  une flamme, ébloui
Aussi blonde que les blés.

j’étais las de mes rêves
Ils ne m’ont pas trompé,
Tu existes,  ma belle Eve
Offerte  à ma bouche, adorée.

Les ombres se sont enfuies, brèves
Ouverts mes yeux, je t'ai reconnue,
Tu errais  dans le champ de mes rêves
Fini l'attente, tu es là belle inconnue.

 
Mes mains fébriles, vers toi s'ouvrir
Faire l’apprentissage de ton corps,
Franchir avec toi la porte du désir
 Apprendre, aller au-delà des mots.

Te révéler à toi-même
Pour la première fois en cadeau,
Pour que tu me dises je t’aime
Plaisirs...  gémissants sur les  flots.

Dans cet univers glacé
Il y a moi, il y a elle

  délicieusement serrés

Marchant légers, pas qui craquellent.

Le frisson des soirées
Combattant la gelée
De la nuit passée à s'aimer

Apaisés, esprits encore embrumés.

Le reflet froid du miroir
Qui se profile à la lumière
Laisse entrevoir ces doux regards

Fendant la bise, fondant la braise.

Le vent s'écoule sur la peau
Est-ce le même frisson ressenti?
Celui de nuits où tout est chaud  
Air qui gèle, corps alanguis.

Ô couple qui passe

Offert comme une envie

Une poésie, don de soi offert avec amour

A la femme qui devient ardente
Répond mon corps affolé
La flamme violente qui te tourmente
Attise en moi un brasier.

Que nos lèvres impatientent s'unissent
Eprouvent le plaisir de ces instants partagés
Soupirs de passion et de désirs surgissent
Ne penser qu'à s'aimer, l'avoir tant rêvé.

M'ennivrer du parfum de ta peau
Devenir aveugle de t'avoir trop observée
Lorsqu'en toi coulera ce flot
Je n'aurais plus de voix d'avoir trop soupiré.

Haletant comme dans un sanglot

Pour avoir cheminés vers la félicité

Qu'exultent encore nos corps

Unis et apaisés pour s'être aimés.